vendredi 27 décembre 2013

Semaine Zapatiste: Conference Débat a la librairie du monde libertaire


Bonjour a toutes et a tous,
Du samedi 11 au dimanche 19 janvier aura lieu, pour feter les 20 ans du soulévement au Chiapas, une semaine zapatiste avec Manifs, des projections, des repas... Vous pouvez lire l'integralité du proggrame sur le blog de nos camarades du groupe Salvador Segui: http://salvador-segui.blogspot.fr/

Dans ce cadre, une conférence-débat est organisée a Publico, la librairie de la Fédération anarchiste, le lundi 13 janvier a partir de 19h30, avec pour theme: "Histoire des luttes anti-autoritaires au Mexique, des anarchistes du PLM a l’EZLN ". Animée par David Doillon et Guillaume Goutte autour de deux livres : Eux et Nous (Éditions de l’Escargot) et Viva la Social : anarchistes et anarcho-syndicalistes en Amérique latine (Éditions Nada).

Publico: la librairie du monde libertaire
145 rue Amelot, 75011 Paris
Ouvert du mardi au vendredi de 14h a 19h30 et le samedi de 10h a 19h30
Metro République, Oberkampf ou Fille du calvaire
www.librairie-publico.com/




mercredi 11 décembre 2013

mercredi 4 décembre 2013

23 Novembre: Compte-rendu




Nous étions ce samedi 23 novembre à la manifestation contre les violences faites aux femmes. Plutôt que de défiler aux cotés des groupes peu recommandables du style zéro macho nous avons préféré marquer notre soutien aux copains et copines déployant une banderole de soutien aux prostitué-e-s. Ceci nous a permit de revoir les trognes de nos « camarades » du PCF et de leur service d’ordre que nous avions déjà croisé le 8 mars dernier, augmenté d’un ou deux excités des JC. Nous avons passé le reste de la manifestation à bonne distance de leurs deux rangées de brassards rouges, leur si touchante attention à notre égard nous empêcha néanmoins de soutenir la deuxième action de nos camarades qui déversèrent symboliquement du faux sang sur le passage de la manifestation. Dans l’ensemble, cette mobilisation a réuni près de 1500 personnes. Nous en sommes plutôt satisfait, le service d’ordre du PCF, agrémenté de quelques personnes du Parti de Gauche (pour qu’il y ait au moins quelques femmes dans leur dispositif), étant visiblement agacé et provocateur ; Nous devions faire quelque chose de bien. Nous ne laisserons pas cette journée être récupérée par ces organisations autoritaires et réactionnaires.



jeudi 21 novembre 2013

23 Novembre: notre appel



Manifestation contre les violences faites aux femmes

Tous les ans, des chiffres sont assénés. Dramatiques et dramatiquement figés malgré de nouvelles mesures institutionnelles:

- 1 femme meurt tous les 3 jours de violences conjugales.
- 75 000 viols estimés, soit 1 viol toutes les 7 minutes.


S'il n'y a plus légalement en France de chef de famille, si les femmes jouissent des mêmes droits civiques que les hommes, notre société française reste profondément sexiste et patriarcale. La domination  et la violence masculine s'expriment de diverses manières :

  Violences dites « conjugales » (mais qu'en est-il des violences exercées par un frère ou un père?) impliquant violences physiques aussi bien que psychologiques, économiques...
 Viols et agressions sexuelles mais aussi harcèlement sexuel, insultes... directement engendrés par la culture du viol (environnement social et médiatique visant à tolérer, excuser, banaliser et esthétiser les violences sexuelles).
 Précarité qui touche plus durement les femmes que les hommes : écarts de rémunération, de retraite... 70% des travailleurs pauvres sont des femmes.
 Ordre Moral qui entend refuser aux femmes la pleine jouissance de leur corps : IVG légal mais difficile et menacé, contraception globalement non remboursée, lois menaçant les prostituées...

Les femmes sont éduquées dans la peur et incitées par la société patriarcale à se taire et à restreindre leurs libertés prétendument pour leur propre sécurité.
A l'inverse, on assiste à un refus catégorique de sensibiliser les hommes aux violences : personne ne leur apprend à ne pas violer, frapper, insulter, mépriser...

Les luttes contre les violences faites aux femmes n'impliquent pas seulement d'obtenir de nouvelles lois ni de nouvelles mesures de protection pour les femmes (d'autant que leur application et les moyens mis en œuvre pour les rendre effectives ne suivent que rarement les grands discours).
Ces luttes impliquent de prendre la société à bras le corps et à agir contre les violences au jour le jour, dans nos quartiers, dans nos entreprises, dans nos écoles, dans nos foyers.

La Fédération anarchiste s'attache à identifier, dénoncer et déconstruire tout rapport de domination sexiste et patriarcale et invite tous ceux et  toutes celles qui aspirent à une société libre et égalitaire à venir s'organiser et lutter.

Rejoignez-nous à la manifestation contre les violences faites aux femmes, samedi 23 novembre 2013,  14h30 à Montparnasse (Place du 18 Juin 1940).

mardi 19 novembre 2013

23 Novembre: Manifestation contre les violences faites aux femmes



Bonjour a toutes et a tous,
La Fédération Anarchiste tiendra un cortège ce samedi 23 novembre lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes.
Nous vous donnons rendez vous devant le cinéma "Bretagne" a Montparnasse, a 14h30, et si vous arrivez en retard: cherchez les drapeaux noirs !

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  Nous appelons à venir rejoindre la manifestation du 23 novembre contre la violence faites aux femmes parce que cette date est importante et a sa force symbolique, au même titre que le 8 mars. Nous pensons que ce terrain de lutte est à occuper et à ne pas laisser aux oubliettes, ainsi sommes-nous présent-e-s sur les luttes antisexistes durant toute l'année. Cependant, l'appel du Collectif National pour le Droits des femmes (CNDF) se positionne clairement en faveur de la loi contre le système prostitutionnel, dans une visée abolitionniste. Si nous sommes à terme pour la disparaition de toutes formes de dominations et d'exploitation, nous pensons que la première des solidarités face aux oppressions subies est de ne pas ajouter une double peine aux personnes concernées. Nous nous désolidarisons donc de l'appel abolitionniste du CNDF, car nous pensons que nous devons soutenir les luttes, définies par les exploité-e-s et opprimé-e-s, en leur donnant les moyens de se défendre et d'avoir des droits pour assurer une existence qui ne serait pas celle du stigmate et de la marginalisation, y compris dans les luttes.Nous invitons les personnes qui ne se reconnaissent pas dans la position du CNDF sur ce sujet mais qui souhaitent montrer leur soutien contre la violence envers les femmes de venir rejoindre notre cortège. Solidarité des opprimé-e-s dans les luttes!
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Nous vous invitons neanmoins a lire l'appel du CNDF si dessous.

2013 : les violences contre les femmes continuent !

Les violences faites aux femmes nous concernent toutes et tous.
Elles ont lieu dans tous les milieux sociaux, dans tous les territoires, dans tous les pays.
Elles sont universelles car les inégalités femmes / hommes, la domination masculine, sont universelles.
Elles prennent différentes formes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales ( physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes étrangères souvent victimes de double violences,etc.
Les conséquences de ces violences sont accrues dans un contexte économique et social très dégradé où il est plus que difficile de trouver du travail, une formation, ou se loger. Cette violence sociale se caractérise par des attaques généralisées contre l'ensemble des droits et des services publics, une politique d'austérité qui fragilise et précarise encore plus les femmes. Elle suscite aussi l'émergence d'une nouvelle droite et la recomposition de forces réactionnaires de droite et d'extrême droite à l'offensive depuis le mouvement du mariage pour toutes et tous. Celles ci véhiculent une idéologie lesbophobe, homophobe mais également raciste et antisémite. A une société qui se voulait solidaire succède une société d'inégalités et de divisions accrues.
Les mouvements féministes dénoncent fortement, depuis des décennies, toutes ces formes de violences.

La loi doit poser l'interdit, protéger et secourir les victimes et empêcher leur revictimisation .

Pourtant, le parcours de justice des victimes est toujours aussi difficile, et beaucoup d' auteurs de violences continuent de bénéficier d' impunité. Ceci décourage beaucoup de femmes de porter plainte.
Le dispositif législatif, arraché de longue lutte par les mouvements féministes, reste incomplet et mal appliqué par manque de moyens, de volonté politique et de cohérence globale .
Par exemple :
  • les victimes de viol ou de harcèlement sexuel ne peuvent bénéficier de l'ordonnance de protection qui empêcherait un violeur ou harceleur de les approcher .
  • les conséquences engendrées par les violences ne sont pas prises en compte au travail.
  • l'éducation non sexiste et non lesbophobe n'est toujours pas gravée dans le marbre des programmes à chaque niveau de la scolarité
  • aucune réforme de la procédure pénale n'est prévue alors que même que l'expérience démontre sa totale inadaptation pour les femmes victimes de violence.
  • Les décisions concernant l'exercice de l'autorité parentale lors des séparations tiennent peu ou pas compte des violences conjugales.
Plus, le projet de loi « pour l'égalité entre les femmes et les hommes » qui doit passer à l'Assemblée nationale en décembre, après avoir été voté au Sénat à la mi septembre, n'intègre aucunement les violences comme facteur d'inégalité.
Pire : le Sénat a voté en dernière minute, en dehors de l'avis du gouvernement, un amendement « visant à préserver l'autorité partagée et à privilégier la résidence alternée pour l'enfant en cas de séparation des parents ». Pas d'accord en cas de violences perpétrées sur la mère et/ou sur les enfants ! On ne peut être un conjoint violent et un bon père ! Les femmes qui s'éloigneront pour se mettre en sécurité ou dénonceront des violences sexuelles sur leurs enfants seront passibles de sanctions.
Cet amendement a été inspiré par ceux que l'on appelle les « masculinistes », ceux qui se juchent sur des grues pour obtenir la résidence de leurs enfants alors que justement cette résidence a pu leur être retirée lorsqu'ils sont auteurs de violences ! Nous demandons son retrait !
Le projet de loi « pour l'égalité entre les femmes et les hommes » doit prendre en compte les revendications des féministes. Celles ci s'appuient sur la réalité de ce que vivent les femmes victimes de violences et non sur des stéréotypes patriarcaux, sexistes et lesbophobes.
Nous réclamons,comme en Espagne, une loi-cadre contre les violences faites aux femmes.

Nous réclamons, entre autres :

  • l'extension de l'ordonnance de protection à toutes les femmes victimes de violences,
  • la prise en compte des conséquences des violences au travail par la mise en œuvre de mesures concrètes,
  • que l'éducation non sexiste et non lesbophobe soit inscrite dans les programmes scolaires,
  • une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes victimes de violences,
  • la création et le renforcement de centres d'hébergement et d'accueil dédiés et gérés par des associations spécialisées
  • l'obtention d'une carte de résidente pour tout femme demandant l'asile parce que menacée ou victime de violences lesbophobes et/ou de violences sexistes et/ou de violences sexuelles,
  • l'interdiction de la résidence alternée lors d'un divorce en cas de violences sur les femmes ou les enfants.
Une autre loi est en préparation « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». Déposée à l'Assemblée par le groupe de la Gauche Démocratique et Républicaine et par le groupe socialiste, cette proposition de loi reconnaît, conformément à la tradition abolitionniste de la France, que la prostitution est une violence. Elle n'est ni un choix, ni un métier. En toute logique, elle vise à interdire tout achat d'un acte sexuel, à réprimer et responsabiliser l'auteur des violences, promoteur et bénéficiaire de l'industrie mondialisée du sexe. En toute logique, elle abroge le délit de racolage qui fait peser le poids de la répression sur les victimes. Cette proposition de loi constitue une avancée d'importance.
Mais cette proposition de loi ne considère l'achat d'un acte sexuel que comme une contravention de 5ème classe. Nous réclamons que cela soit un délit.
De plus, par cette proposition de loi, les personnes prostituées étrangères, qui constituent l'immense majorité des personnes prostituées, doivent pouvoir bénéficier d'un droit au séjour garanti et pérenne, qui ne soit pas conditionné à un dépôt de plainte, quand elles souhaitent se libérer de cette oppression. Cet accès au titre de séjour doit être de plein droit et non soumis au pouvoir discrétionnaire des préfets.
En outre, le « parcours de sortie de la prostitution » et les mesures sociales l'accompagnant, doivent être précisés et renforcés et des moyens importants doivent y être consacrés. A cet égard la proposition de loi n'offre aucune garantie de financement et seule la loi de finance permettra de mesurer l'engagement de l'État à venir enfin en aide aux personnes prostituées.
Nous réclamons une loi globale abolitionniste engageant enfin la France auprès des personnes prostituées et contre le système prostitueur.Nous réclamons un renforcement de la lutte contre le proxénétisme et contre la traite.
Pour porter ces revendications jusqu'à l'Assemblée Nationale, toutes et tous à la manifestation samedi 23 novembre 2013
14h30 Montparnasse (Place du 18 Juin 1940).
Le Collectif National pour les Droits des Femmes a élaboré en 2006 une loi-cadre contre les violences faites aux femmes prenant en compte la globalité des violences et l'ensemble des mesures nécessaires pour les faire reculer. Partant de ce travail, une loi a été votée en juillet 2010, mais elle est bien insuffisante. Le Cndf a « toiletté » sa loi en 2013. Elle va être déposée par le groupe CRC au Sénat et le groupe GDR à l'Assemblée. Nous demandons qu'elle soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et du Sénat, débattue et votée !

Premiers signataires :

Collectif National pour les Droits des Femmes, CADAC, Ailes-Femmes du Maroc, APEL- Égalité, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie, Association ALFA de Nantes, Association Contre le Bizutage, Association Droits des Femmes 20e, Association Femmes Intercultures Femmes d'Afrique, Atalante vidéos féministes, CGT - SDFE, les Chiennes de Garde, Collectif féministe contre le viol, Collectif des Libanais Laïcs en France, Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes « Ruptures", Collectif Tenon, Collectif Val-de-Marne de lutte contre les violences faites aux femmes, les efFRONTé-e-s, l'Égalitéc'est pas sorcier, Féminisme Enjeux théâtre de l'Opprimé, Féministes pour une autre Europe, Femmes solidaires, Gauche unitaire, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes pour le Dire Femmes pour Agir, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Ligue du Droit International des Femmes,Maison des Femmes de Montreuil, Marche Mondiale des Femmes Paris Ile de France, Mémoire traumatique et victimologie, Mouvement du Nid, Osez le Féminisme, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, le Planning Familial 75, RAJFIRE, Réseau Féministe « Ruptures », SOS Femmes Alternative-Centre Flora Tristan, SNUEP-FSU, Zero Impunity, ZINE pour les femmes kurdes.

http://www.demosphere.eu/rv/29241

mercredi 30 octobre 2013

Compte-rendu de la manifestation du 26 Octobre



Salut a toutes et a tous,

Nous reproduisons si dessous le compte rendu de la manifestation du 26 octobre, contre la pénalisation des clients des travailleuses et travailleurs du sexe, rédigé par nos camarades du groupe Regard Noir de la Fédération Anarchiste (http://regard-noir.toile-libre.org/).

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Nous étions ce samedi à la manifestation des travailleur-se-s du sexe avec pour objectifs de faire abroger la loi sur le délit de racolage public et d’empêcher la pénalisation des clients de la prostitution. Environs 1000 personnes ont manifesté de Place de Clichy à Châtelet. La présence d’anarchistes en soutien à cette lutte est importante. Pourtant, ce combat n’en finit pas de diviser les révolutionnaires à coups d’arguments moraux et de positions de principes. Notre rôle n’est pas de choisir pour les dominéEs, mais de soutenir leurs luttes lorsqu’elles sont progressistes. Et lutter contre la précarisation de ces travailleur-se-s déjà horriblement stigmatiséEs ne devrait pas poser problème.
Bien que nous visions l’abolition de toutes formes de dominations sociales, sociétales et économiques, nous ne pourrons jamais soutenir l’Etat dans sa répression, et encore moins nous détacher d’oppriméEs qui se battent contre leur précarisation et leur stigmatisation.

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Nous vous invitons une fois encore a aller vous renseigner sur les questions de la prostitution aupres des interessé-e-s, c'est a dire le site du Strass (Syndicat du Travail sexuel): http://site.strass-syndicat.org/, sur le blog "Langues de putes", ecrit par des travailleur-se-s du sexe (languesdeputes.wordpress.com/) ou encore, entre autres, sur le site d'Act Up Paris (www.actupparis.org/).

Nous vous invitons egalement a lire cet article en reponse au clip vidéo particulierement choquant tourné par les "Jeunes pour l'abolition": http://melange-instable.blogspot.fr/2013/10/prostitution-ces-campagnes.html