jeudi 19 avril 2012

Compte-rendu de la Manifestation Anti-FN du 17 Avril

Compte Rendu de la Manifestation Anti-FN du 17 Avril

Ce mardi 17 avril une manifestation était organisée pour protester contre le meeting de Marine Le Pen au Zénith. Près de 300 personnes, dont des membres de la Fédération Anarchiste, ont ainsi défilé de Stalingrad jusqu’aux abords de la salle. La préfecture ne nous ayant pas permis de nous approcher nous avons dû rester à bonne distance du lieu de réunion des fachos. Pire que cela, notre visibilité vis-à-vis de la population est restée très limitée et l’impact de cette mobilisation est sans doute à nuancer. Ceci pose la question de notre pratique actuelle de l’antifascisme. 


On peut se demander quel impact peut avoir un antifascisme de masse, sur des bases larges et unitaire. En effet, cela nous conduit trop souvent à une politique d'alliance avec des partis électoralistes. Ce faisant, l’antifascisme tend à s’institutionnaliser, ou à devenir folklorique, avec ses symboles et ses rituels. Une manifestation n’a jamais empêché un meeting, un collage n’a jamais arrêté un groupe d’extrême droite, une diff de tract ne permet pas de "tenir la rue". Cessons de nous bercer d’illusions ! Vouloir à tout prix créer une dynamique large et unitaire nous englue dans un comportement de sociaux-démocrates. Essayons déjà d’agir à notre échelle, avec les forces que nous avons!


Oui mais comment ? Le principal point est sans doute de renouer avec des pratiques d’action directe, qui n’ont pas besoin d’être revendiquées pour être efficaces. Reste alors à ne pas s’enfermer dans une mystique de la violence et à rester conscients des limites de nos actions. En particulier, il nous faut gérer la prise de risque tant vis-à-vis des groupes adverses que de la répression institutionnelle. Par ailleurs, en développant et en faisant entendre nos propres propositions, nous contribuons à diminuer l’attirance pour les idées fascistes, qui se parent d’une radicalité usurpée : dans les luttes, les grèves, les mouvements sociaux… les fascistes sont isolés et décrédibilisés. Ainsi, c’est par nos luttes concrètes au quotidien, plus que par de grands rendez-vous institutionnels, que nous parviendrons à faire reculer le fascisme.

Merci à Quartier Pirate pour cet article

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