Compte Rendu de la Manifestation Anti-FN du 17 Avril
Ce  mardi 17 avril une manifestation était organisée pour protester contre  le meeting de Marine Le Pen au Zénith. Près de 300 personnes, dont des  membres de la Fédération Anarchiste, ont ainsi défilé de Stalingrad  jusqu’aux abords de la salle. La préfecture ne nous ayant pas permis de  nous approcher nous avons dû rester à bonne distance du lieu de réunion  des fachos. Pire que cela, notre visibilité vis-à-vis de la population  est restée très limitée et l’impact de cette mobilisation est sans doute  à nuancer. Ceci pose la question de notre pratique actuelle de  l’antifascisme. 
On  peut se demander quel impact peut avoir un antifascisme de masse, sur  des bases larges et unitaire. En effet, cela nous conduit trop souvent à  une politique d'alliance avec des partis électoralistes. Ce faisant,  l’antifascisme tend à s’institutionnaliser, ou à devenir folklorique,  avec ses symboles et ses rituels. Une manifestation n’a jamais empêché  un meeting, un collage n’a jamais arrêté un groupe d’extrême droite, une  diff de tract ne permet pas de "tenir la rue". Cessons de nous bercer  d’illusions ! Vouloir à tout prix créer une dynamique large et unitaire  nous englue dans un comportement de sociaux-démocrates. Essayons déjà  d’agir à notre échelle, avec les forces que nous avons!
Oui  mais comment ? Le principal point est sans doute de renouer avec des  pratiques d’action directe, qui n’ont pas besoin d’être revendiquées  pour être efficaces. Reste alors à ne pas s’enfermer dans une mystique  de la violence et à rester conscients des limites de nos actions. En  particulier, il nous faut gérer la prise de risque tant vis-à-vis des  groupes adverses que de la répression institutionnelle. Par ailleurs, en  développant et en faisant entendre nos propres propositions, nous  contribuons à diminuer l’attirance pour les idées fascistes, qui se  parent d’une radicalité usurpée : dans les luttes, les grèves, les  mouvements sociaux… les fascistes sont isolés et décrédibilisés. Ainsi,  c’est par nos luttes concrètes au quotidien, plus que par de grands  rendez-vous institutionnels, que nous parviendrons à faire reculer le  fascisme. 
Merci à Quartier Pirate pour cet article
Merci à Quartier Pirate pour cet article
 


 
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire