mercredi 10 octobre 2012

Le Monde Libertaire # 1684 du 11 au 17 Octobre 2012


Le Monde Libertaire # 1684 du 11 au 17 Octobre 2012

Disponible dès demain en kiosque.




Sommaire

Actualité


Sur un rail libertaire, par Max, page 3

Universitaires mexicains en grève, page 4

Un gaz à tout péter, par Muriel, page 5

Dépression météo, de J.-P. Germain, page 6

Nucléaire, basta ! par Stef, page 7

La chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Sommet de Rio, par J.-P. Tertrais, page 9


Arguments


Y a-t-il un être humain ? par C. Cetti, page 11


International


Suer de l’or, par N. Potkine, page 12

Sur le grand Bolivar, par El libertario, page 14

Mayotte attitude, par T. L., page 17


Expressions


Bonnes toiles, par H. Hurst et Jean-Sébastien, page 19

Un spectacle libertaire, par A. Pawlovsky, page 20

La paix des Basques, par J.-M. Raynaud, page 20


Mouvement


La vie du mouvement en scène, page 21

Radio libertaire, page 22

Agenda, page 23


Illustrations

Aurelio, Kalem, Krokaga, Nemo, Riri, Valère



Editorial du Monde Libertaire # 1684 du 11 au 17 Octobre 2012



Avec la politique budgétaire d’économies de 30 milliards d’euros, les
vide-goussets de l’État vont faire la vie plus dure aux plus modestes. Les
malgripes, par la bouche de leur tenancière du Medef, s’effrayent que les
impôts augmentent plus vite que la réduction des dépenses publiques. L’UMP
voilée en rajoute et orchestre une mobilisation virtuelle de volereaux,
entrepreneurs anonymes, jouant les indignés poujadolibertariens à clamer
ne pas vouloir être des «pigeons». La jacasse des nationalistes crie haro
contre la finance (et derrière, les déïcides?) et en appelle au remède
ultime, la xénélasie. Les xénodoques rouverts par Mitterrand ne suffisant
pas…

Tous à la récitation du psautier entrepreneurial du capitalisme :
«Montjoie !» Les autoproclamés vrais dévoirants (le vrai travail)
s’encolérisent car, ingrats en masse, nous ne nous rendons pas compte que,
coiffés de leur salade et chevauchant leur roncin, ils suent à pleine
charge sang et or dans une terrible guerre économique. Ces héros exhortent
les besogneux, à moins de frais et moins de nombre, à plus d’efforts pour
construire et pousser leurs mantelets et leurs balistes, sans quoi ces
princes de la thune quitteront le royaume. Face à quoi, les chefs
confédéraux des gaveaux, responsables sans courage, sont prêts à la
discussion (et à la signature d’accord) sur la compétitivité, outil de
misère de plus. Le pandémonium est au complet.

Quant aux salariés, médusés par les lantiponneries de l’étrange lucarne,
empoisonnés par les fatals boucons de Monsanto et de la grosse distrib’,
oppressés par un climat de malepeur sociale, ils sont encouragés à tourner
leurs criailleries vers plus pauvre ou vers métèque. Pour cela, tous les
trébuchets et les pelcons sont bons: smicards contre RSA, Celtillons
contre Mograbins, etc. Décidément, le longévif capitalisme a le cuir dur
et l’avidité sans borne.

Tout ce « viel françois » pour souligner que la problématique est
inchangée depuis plusieurs siècles et, si nous ne voulons pas d avantage
souffrir sous sa géhenne, il serait temps qu’une vraie colère s’empare des
opprimés. Qu’elle coupe toutes les badernes qui entravent leur conscience
pour recourir, par la grève et l’occupation, à l’expropriation des
saigneurs, prenant ainsi leur sort en main, sans dieu ni maître, ni César,
ni tribun. Charge au mouvement libertaire d’y aider pertinemment si nous
ne voulons pas être les dindons de la farce. Cette fois, pas de « titata»
pour le lectorat, l’auteur du précédent éditorial étant cette semaine
atteint de mogigraphie.





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